Waaagh
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 "De la décadence à la déchéance": RP Ordra VI

Aller en bas 
AuteurMessage
Kalguz

Kalguz


Messages : 1347
Date d'inscription : 23/11/2008

Feuille de personnage
Race: Orc

"De la décadence à la déchéance": RP Ordra VI Empty
MessageSujet: "De la décadence à la déchéance": RP Ordra VI   "De la décadence à la déchéance": RP Ordra VI Icon_minitimeSam 13 Oct - 5:10

[ Ce récit se déroule quelques lunes avant Ordradhil VI]



Nirzan avait reçu l'ordre d'explorer le campement de la Waaagh. Son chef se demandait où en était ces sauvages, eux qui avaient été présents sur les terres daifenniennes ne semblaient plus exister. Et pourtant, il avait entendu dire qu'ils participeraient à Ordradhil.
Nirzan avait été choisi car c'était une peau verte, ou plutôt, une semi peau verte, la seule de son régiment, et il effectuait des taches bien moins nobles que le combat, surtout quand il passait après une intoxication aux champignons ou une beuverie d'après bataille. Le gobelin appréhendait le voyage, mais après quelques lunes il voyait déjà les tours en bois pointaient et son voyage n'avait souffert d'aucun trouble. Toute la difficulté résiderait dans la pénétration du camp, enfin croyait-il. Il avait décidé de se faire passer pour un marchand et transportait donc ce dont tout bon guerrier orc se doit de posséder : de l'alcool. Quelle ne fut pas surprise lorsqu'il vu que l'un des deux battants de la porte était effondré et que l'autre était grand ouvert ! De surcroit, aucun garde ne semblait occuper les tours. Nirzan baissa les yeux et vit, adossé contre le battant restant, un orc qui semblait endormi. Mais le sang descendant de son crane lui fit comprendre que son réveil n'était plus à l'ordre du jour... Le gobelin décida d'abandonner sa carriole, et donc sa couverture, qui n'avait plus raison d'être, pour avancer dans le campement en prenant tout de même la précaution de longer les murs.
Il s'avança assez pour entendre quelques beuglements et des bruits de vers brisés. Il arrivait alors que le soleil trônait au milieu du ciel, mais les peu d'orcs encore en activité semblaient déjà sombrer dans leurs travers nocturnes. Il s'avança d'un groupe d'orcs qui riaient à gorge déployée devant un spectacle que Nizan jugea fort pitoyable, lui qui était habitué à côtoyer des êtres civilisés et sérieux. Un orcs s'amusait à lancer à un de ses congénères beaucoup plus imposant que lui des squigs rouge, et ce dernier tentait d'ouvrir assez grand la gueule pour pouvoir les gober directement. Le dernier lancer fut tellement puissant que le gros orc faillit s'étouffer, mais recracha finalement le squig sur un autre orc du groupe qui, se sentant humilié, voulut se venger mais trébucha, provoquant une nouvelle hilarité de ses camarades, certains en profitèrent pour lui donner quelques coups, comme le voulait la coutume quand on voyait quelqu'un tomber.
A quelques pas de là, un groupe plus restreint paraissait bien plus calme et, chose étrange en ces lieux, ils discutaient. Nirzan passa donc à côté d'eux pour capter des brides de leur conversation.
« Ca va être une catastrophe.... » « Toujours saoul... » « il ne s'occupe même plus des gars » »... c'est toujours mieux que son frère... » Les trois Orcs et le seigneur encapuchonné regardèrent dans la direction de l'autre groupe et eurent un air dépité. Nirzan saisit ce moment pour se rapprocher d'eux et fit semblant de chercher quelques chose dans sa sacoche pour s'arrêter assez près afin d'entendre distinctement les guerriers. Le plus imposant d'eux prit la parole :
« Donc, Darksidius, pour Ordradhil, on y va ou on continue à laisser le camp se bourrer la tronche ? »
Le seigneur encapuchonné répondit : « Pour décider, ça serait bien d'avoir l'avis du chef, mais où est il encore passé celui-là ? »
Un troisième Orc s'exclama en jetant un coup d'oeil sur la colline qui faisait parti de l'extrémité du camp « A votre avis... »

Nirzan vit alors le quatrième soldat du groupe s'approchait près de lui et lui gueuler « Regarde là-bas , en désignant un coin qui semblait plus sombre dans la colline, le Boss doit être là-bas, ramène le nous » Nirzan resta bouche-bée en cherchant où pouvait loger Kalguz, mais il décolla du sol lorsque l'orc lui flanqua un énorme cou de pied dans le derrière. « Traine pas mon gars, ça vaudra mieux pour toi » lui dit il alors que le gobelin peinait à se relever.
« Bon, au moins, je sais vers où le chercher » pensa Nirzan, cherchant à se rassurer, angoissé qu'il était d'être maintenant considéré comme un simple gobelin de la Waaagh, car il savait que dans cette armée, les plus petits n'avaient pas une espérance de vie bien longue. Il s'élança d'un pas vif vers la colline, comme si son allure lui ferait oublier le noeud qui lui serrait l'estomac.


Au fur et à mesure que Nirzan se rapprochait de la colline, il sentait la peur qui formait une boule dans son estomac, il paraissait qu'annoncer une nouvelle au Big Boss de la Waaagh, même bonne, était chose risquée. Il commença à monter la petite pente qui se trouvait devant lui, en entendant résonner les beuglements des peaux-vertes complètement saoules . Cette atmosphère alcoolisée ne l'aidait en rien à retrouver un peu de sérénité, les Orcs avaient déjà un sang bien suffisamment chaud d'ordinaire. Le gobelin avait déjà bien avancé sur la piste lorsqu'à un virage abrupt il tomba nez à nez avec un Orc au regard dans le vague, derrière celui-ci se trouvait l'entrée d'une caverne.
« Qu'est-ce tu veux ? » grogna la sentinelle.
« On m'envoie quérir le chef » répondit simplement Nirzan.
« Tu vas rien cueillir du tout ! » s'exclama l'Orc après un temps de réflexion.
« C'est un Boss qui m'envoie » persévéra le gobelin.
« Alors vas-y tout seul, compte pas sur moi pour faire le sale boulot ! » déclara le gardien qui semblait épuisé par l'effort que demandait une discussion aussi poussée.
L'infiltré entreprit alors de rentrer pas à pas dans la petite grotte, il semblerait qu'elle avait été un peu modifiée par on ne sait combien de coups de massue sur les parois, afin de permettre de l'assimiler à un long couloir débouchant sur une vaste pièce. Quelques torches donnaient un peu de visibilité à Nirzan, mais un ronflement lent et puissant lui confirmait que Kalguz était dans les environs. Arrivé dans ce qui servait de chambre, en plus du gros Orc étalé sur le dos sur un lit rudimentaire mais large, il distingua deux belles créatures, que même d'autres races auraient trouvés jolies à leur goût pensa t'il. L'une était clairement une Elfette en âge de ne pas se trouver là, et l'autre ressemblait à une Nerlk, mais avec de nombreux traits elfiques . Nirzan se demanda pourquoi des batardes pouvaient être aussi belles alors qu'un gobelin pur sang comme lui était si rabougri. Un grand mouvement le tira de sa réflexion, mais il ne s'agissait que du Big Boss qui se retournait dans son sommeil. Il s'agissait maintenant de le réveiller sans y laisser sa peau ni quelques os.
Nirzan, dont les yeux globuleux brillaient dans l'obscurité, plein de sa malice purement gobeline et avec un sourire goguenard, prit le bras de l'Elfe et le jeta violemment sur l'Orc, avant de se courber pour prendre un peu de recul . Les deux créatures se réveillèrent et échangèrent un regard d'incompréhension, si on peut appeler regard ce qui se dégageait leurs yeux au teint vitreux, témoignant d'une soirée longue et absente de sobriété. Le gros Orc projeta nonchalamment l'Elfe au sol d'un simple revers du bras, avant de se redresser en s'asseyant sur son postérieur , de regarder de son bas-côté du lit et d'y saisir une grande coupe dorée, qu'il lança au loin pour cause de vacuité.
Nirzan se lança alors « Puissant chef, on cherche à vous parler en bas. ». Kalguz ne lui prêta même pas un regard et enfila ce qu'il trouvait être une tenue convenable, mais qui s'apparentait en fait à un simple pagne, laissant ainsi à la vue de tous son puissant torse, dont les cicatrices et quelques plis rappelaient qu'il n'était plus tout jeune. C'est avec le sentiment du devoir accompli, mais surtout avec un grand soulagement que le gobelin suivit de quelques pas le grand Orc qui se dirigeait vers la sortie de la caverne. Mais son temps de tranquillité fut de courte durée, il s'arrêta net quand Kalguz ordonna en passant devant le garde « Fais le ménage derrière moi. ».

Le sang de Nirzan ne fit qu'un tour, d'un instant à l'autre la grosse brute envoyée par Kalguz allait se retourner pour mettre fin à son périple. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, à la recherche de quoique ce soit qui put lui venir en aide. Son espoir de trouver une autre sortie fût vite déçu et il se résolut à attraper la première chose qui pourrait lui permettre de combattre : son poignard. Il mit la main à sa cheville, là où devait se trouver la lame, mais ses cinq doigts crochus ne se refermèrent que sur l'air puant de la grotte. Il se souvint alors. Il avait pris soin d'enlever son arme au cas où il aurait subi une fouille à l'entrée du campement. S'il avait pu savoir à quel point la sécurité était désormais absente de ces lieux... Nirzan vit alors la tête du garde à contre- jour à l'entrée de la grotte. Ce dernier montra un sourire carnassier, satisfait de ne pas avoir à chercher longtemps sa cible et certain de pouvoir bientôt retourner à sa paisible absence d'activité. Il s'avança alors tranquillement vers le gobelin qui atteignait à peine sa taille, veillant tout de même à rester au milieu de l'antre, afin de bien obstruer le passage.
Si Nirzan n'était pas ce qu'on peut appeler un bon guerrier, il avait comme nombre de ses congénères une faculté étonnante à bien s'en sortir dans des duels que l'on pourrait appeler non conventionnels. Il repéra rapidement qu'à sa gauche la paroi était plus basse, assez pour que son adversaire ne tienne pas dessous debout. Il s'empara d'une torche et se plaça au bord de la paroi la plus proche du sol. Le sourire du garde disparut quand le gobelin se saisit de l'ustensile enflammé, il ne s'agirait pas d'un massacre aussi aisé qu'il l'avait espéré. La robuste peau-verte se saisit d'un coutelas qu'elle portait à sa ceinture, le pointa vers Nirzan tout en se rapprochant de lui. Le gobelin avait beau tenir cette grande torche, il savait que sa force ne lui permettait ni de la manier dans tous les sens, ni avec la furtivité nécessaire à sa dangerosité, et que l'allonge de son probable assassin exposait son corps à une lame fatale bien que mal aiguisée. Il prit alors l'initiative de balancer le morceau enflammé de gauche à droite, comme il l'aurait agité devant des loups. Bien que peu inquiétante, cette manoeuvre stoppa l'Orc dans son avancée. Il se trouvait désormais là où Nirzan le souhaitait, à l'endroit limite où le plafond s'abaissait brusquement.
Vrumluch observa son petit adversaire quelques instants, un certain amusement s'affichait à nouveau sur sa large tête, même si ce gobelin parvenait encore longtemps à lui opposer cette torche, il la déplaçait assez lentement pour créer des ouvertures et il pourrait quand il le désirait le poignarder. C'est alors que la situation prit pour lui d'un coup une tournure encore plus favorable, il vit le gobelin abaisser un instant la torche, comme ci ses petits bras avaient eu une défaillance. Vrumluch saisit l'opportunité et voulut se jeter sur son adversaire comme il se jetait sur cette occasion propice à finir rapidement sa tâche.
Nirzan eut alors le regard brillant. C'était le moment opportun. Le front du gros Orc buta sur le plafond ce qui lui provoqua un regard ébahi. Son geste du bras s'était arrêté net car le reste du corps n'avait pas suivi. Nirzan tenait alors la torche du bout des bras, vers le sol, il la remonta brusquement en esquivant le coutelas qui l'aurait transpercé si l'Orc n'avait pas été bloqué. Il enfonça la partie brulante dans le ventre de son adversaire qui poussa un cri, laissant résonner sa douleur dans la grotte. Le garde meurtri lança son bras dans un mouvement circulaire pour percuter le gobelin, mais celui-ci se baissa en armant à nouveau son bras, pour asséner un nouveau coup au garde, en pleine figure cette fois. Ce coup-ci, l'Orc faillit tomber en arrière et lâcha la courte épée au sol. Elle n'eut pas le temps de se poser pleinement car Nirzan s'était déjà jeté dessus, après avoir balancé sans grande puissance la torche qui vint percuter la tête de l'Orc, mais n'aggraver pas sa position délicate. Le garde se remit en équilibre, alors qu'il était à nouveau en position de se battre, Nirzan vint d'un coup précis lui transpercer le foie avec le coutelas. De verdâtre le teint de l'Orc vira livide, et il tomba sur son gros derrière, le regard vide, avant de s'écrouler totalement sur le sol.
Nirzan laissa échapper un souffle de soulagement. Ce petit incident réglé, il allait pouvoir continuer sa visite du camp. Bien que ce qu'il y ait déjà vu lui suffise à savoir que la Waaagh ne pouvait pas mener d'action de grande envergure, il devait tout de même rapporter les forces en présence, et donc finir le tour du campement.

Nirzan reprit donc la route du coeur du campement en descendant de la colline. Il aperçut en contrebas le Big Boss avancer parmi ses soldats sans prendre la peine d'houspiller ces fêtards qui ne lui prêtaient même pas attention, alors que depuis un bout de temps, rares étaient les occasions de voir Kalguz descendre de sa colline, où il prétendait méditer. Le gobelin continuait ainsi son chemin et prit la peine d'essuyer le sang de ses chaussures contre les feuilles mortes jonchant le sol, tout en se rappelant que parmi le désordre ambiant, être tâché de sang permettait plutôt de rentrer dans la norme que d'attirer la suspicion. Arrivant sur le plat, l'espion discerna à quelques dizaines de pas de là une zone qui semblait encore plus délabrée que les autres, puisqu'aucun bâtiment n'y tenait encore. Etonné de ne pas avoir remarqué un si grand espace à l'aller, il conclut que son angoisse de réveiller le puissant Orc avait du quelques peu lui diminuer sa perception. S'approchant de la zone en question, Nirzan comprit mieux pourquoi rien ne tenait plus debout sur cet endroit. Le peu d'arbres encore debout dans ce campement se tenait là et leurs ombres étaient si grandes que la nuit semblait déjà être arrivée. Il s'agissait en fait de marécages. Nirzan aperçut alors de l'agitation au loin à la surface de l'eau. Sans être un expert des zones aqueuses, il savait qu'une telle surface ne pouvait pas être sujette aux courants, et se demanda donc ce qui pouvait être la cause de ce remue-ménage. Engaillardi par son dernier affrontement victorieux, il s'avança à pas de loups sur ce qui paraissait être une motte de terre. Il s'apprêtait à sauter sur la suivante qui dépasser elle aussi de l'eau crasseuse, mais le tas de terre bougea brusquement ! Apeuré, Nirzan fit vite demi-tour, aidé par la motte de terre sur laquelle il se trouvait qui se leva rapidement et fit tomber le gobelin sur son postérieur, il glissa sur ce qui s'avéra être une surface trop gluante et rugueuse pour être de la gadoue. Sa glissade le ramena sur la terre ferme et non mouvante, il se jeta encore quelques pas en avant pour être hors de danger avant de se retourner.

Deux masses énormes se tenaient désormais devant lui. Il semblait s'agir de marécages vivants, qui étaient facilement deux fois plus élevés qu'un Orc. Du plus éloigné des monstres se dégagea une avancée de matière qui devait faire office de bras et vint frapper l'autre créature à une vitesse inversement proportionnelle à sa taille. La créature heurtée n'eut pas gêner par ce coup dont l'auteur semblait avoir un peu laissé de sa personne, à savoir que son bras avait l'air un peu moins long après ce coup. La réponse du monstre le plus proche fut aussi lente que la première attaque et eut aussi peu d'effet, malgré l'impact qu'aurait eu une telle masse sur un corps de taille plus raisonnable. Nirzan se désintéressa quelques peu de ce qui lui paraissait être un combat de géants pouvant durer indéfiniment. Quand il vit autour des deux bêtes que leurs semblables s'étaient levés des marécages afin d'assister à la scène, le gobelin compris que c'était une véritable armée qui se tenait en face de lui, et s'il se trouvait quelqu'un d'assez convaincant pour les emmener sur le champs de bataille, Nirzan espérait simplement qu'il ne s'y trouverait pas en même temps, quelque soit son camp, car il imagina que ces créatures devaient faire peu de cas des bannières portées par leurs éventuelles victimes.

Nirzan détourna le regard de ce spectacle inquiétant et réalisa que les légendes sur l'existence de Trolls encore plus dangereux que les autres étaient désormais avérées. Il se remémora alors les histoires racontées sur ceux des marais, qui se fondaient dans leur environnement et qui nécessitaient l'intervention d'armes de sièges pour être abattus. Alors il relativisa son actuelle traversée d'un groupe de peaux-vertes, en constatant que les Orcs n'étaient finalement que des squigs verdâtres comparées aux Trolls.

Alors que Nirzan se remettait de sa découverte des Trolls, il aperçut enfin à nouveau le Big Boss, il discutait avec ses bras droits, et leurs échanges semblaient animés. A nouveau le gobelin se rapprocha pour entendre leur conversation, mais cette fois il prit garde à laisser un minimum de distance entre le groupe d’Orcs et lui-même, afin de ne pas être encore envoyer pour effectuer une tâche dont il aurait peu de chances de réchapper. Le Big Boss semblait être en désaccord avec ses deux compagnons.
« Urk Urk Urk, mais même un Orc complètement saoul et unijambiste viendrait à bout de ce tas de gonzesses ! Je vous le dis moi, on a pas besoin d’être en pleine possession de nos moyens pour leur montrer ce qu’on vaut ! »
« Chef, vous n’êtes pas conscient de ce que vous dîtes. » Dit un robuste officier de second rang qui se prit une grosse mandale du Big Boss qui le projeta au sol en lui hurlant « Tu la sens ma conscience là ? »
Un homme encapuchonné prit la parole d’une voix calme et sûre, indifférent à cet acte de violence.
« Ce qu’il dit n’est pourtant que la triste vérité, Kalguz, l’alcool et le reste te font encore délirer. Pour peu que nous puissions combattre et vaincre sur Ordradhil, nous ne serions même pas capables de faire lever le campement ! Les soldats sont dans le même état que vous et n’ont aucune volonté de partir. »
Le Big Boss regarda celui qui venait de parler dans les yeux avant de se tourner vers Hasker et lui faire un signe de tête en signe d’interrogation. Ce dernier acquiesça d’un air sombre et Kalguz parut alors résigné.
« Ce que tu me dis là semble être la description réaliste de la situation, Darksidius… » Une idée sembla jaillir de l’esprit de Kalguz « Mais il suffit de faire décamper tout le monde d’ici, et je sais comment, on va foutre le feu ! »
Darksidius et Hasker se regardèrent d’un air las, ils n’étaient jamais au bout de leur surprise.
« Allez, prenez des torches, cramez moi tout ! Je veux des flammes ! Je veux voir tout le monde courir ! » Gueulait Kalguz en alpaguant ça et là des Orcs qui s’exécutaient ayant peur de se faire exécuter.
Il n’en fallait pas tant à Nirzan pour comprendre qu’il était grand temps que son espionnage prenne fin. A peine une heure plus tard, il était déjà assez loin du campement et observait ce dernier avec fascination. Des flammes géantes s’en élevaient, et sans discontinue des Orcs sortaient de partout, autant de ce qui faisait office de porte que par des mûrs abattus ou déjà incendiés. Le gobelin eut alors un petit rictus, le seul moyen pour le Big Boss de recréer un semblant de charge de la Waaagh, avec tous ces soldats paraissant charger un ennemi invisible, avait été de mettre le feu aux trousses de son armée.
Le sourire méprisant du gobelin s’effaça peu à peu. Les flux d’Orcs ne cessaient pas, il n’avait pas eu l’impression que tant de monde habitait dans ce campement. Tout d’un coup, le reste de son rictus disparut complètement pour donner une allure grave à son visage. Le gobelin distinguait des masses géantes qui se dirigeaient vers la sortie du campement. Elles surplombaient tout, les Orcs, les bâtiments, les flammes et même les premières nappes de fumée. Il les reconnut : les Trolls des marais échapperaient eux aussi à l’incendie, il n’y avait plus qu’à espérer que ce n’était pas pour rejoindre un champ de bataille.
Le gobelin reprit sa route, et avant d’arriver au quartier général où il devait faire son rapport devant le chef de son ordre, sa réflexion avait trouvé conclusion. Il avait quitté le campement en ayant la sensation d’avoir traverser une troupe de soudards et pochtrons avec juste quelques créatures extravagantes au sein de leur camp. Mais sa dernière impression, cette vue de la Waaagh en mouvement, avait fait changer son analyse. Elle était plus dangereuse que jamais, car toute retraite lui était impossible. Une de ses devises prenait tout son sens : vaincre ou mourir. Cette fois, le feu était là pour symboliser la mort qui suivait toujours derrière la Waaagh. Cette mort qui, plus elle se rapprochait, plus elle donnait sens aux combats des Orcs et autres créatures brutales qui luttaient pour la retarder.

Ainsi Nirzan délivra sa conclusion rapidement à l’homme qui se tenait sur un trône le surplombant. « Seigneur, au contraire de toutes les rumeurs parvenues jusqu’à chez nous, je suis au regret de vous annoncer que bien qu’elle soit totalement désorganisée, la Waaagh est bel et bien toujours active, elle est même en route pour Ordradhil. »
Revenir en haut Aller en bas
 
"De la décadence à la déchéance": RP Ordra VI
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Ordra V] Affichage sauvage

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Waaagh :: Récits et légendes :: Récits RP-
Sauter vers: